MED25 : Les thématiques abordées pendant le mois de mars
-1 : La Méditerranée : regard sur ce qui unit ses 5 rives
La couleur du ciel, l’huile d’olive, un certain type de musique, une manière d’être faite de joie de vivre, de décontraction: il y a indiscutablement quelque chose qui unit les 5 rives de la Méditerranée. C’est un petit miracle, en fait si l’on prend la mesure de la diversité de ces rives. Les rives du Nord ont un net avantage en termes de développement économique ; sur les rives de l’Est, il arrive encore que la guerre domine l’actualité ou en tout cas que la paix soit fragile. Malgré ces diversités et ces contrastes, il faut peu de choses pour que les hommes et les femmes de la Méditerranée se sentent proches, les jeunessurtout, qui aiment les mêmes musiques, partagent les mêmes rêves. Explorons ensemble ce qui nous rapproche : une musique, un plat que nous aimons partager, un projet fraternel pour nos peuples.
Explorer et partager ce qui, en tant que groupe, selon vous, nous unit sur les cinq rives de la Méditerranée.
-2 : La Méditerranée : regard sur ce qui sépare ses 5 rives
La Méditerranée est hélas le lieu de nombreux conflits. Si nous voulons construire la fraternité et être des acteurs de paix, il faut avoir le courage de regarder ce qui divise nos 5 rives : les conflits, la compétition pour l’énergie (pétrole, gaz), les multinationales qui pillent les ressources de la mer, les interférences de puissances étrangères qui attisent les conflits ou en tirent profit, des constructions nationales inachevées ; des différentiels importants de niveau de vie qui poussent les plus déshérités à émigrer.
Explorer et partager ce qui, en tant que groupe, selon vous, nous sépare sur les cinq rives de la Méditerranée.
-3 : La Méditerranée : un dossier brûlant, les migrations
Un des symptômes des fractures de la Méditerranée est le fait migratoire qui a pris des proportions inquiétantes au cours des dernières décennies. Des milliers d’hommes et de femmes fuient leur pays au risque de leur vie. « La Méditerranée devient un cimetière », s’alarme le pape François.
Les pays du Nord ferment leurs frontières et tentent de se protéger. Regardons ensemble les chiffres pour mesurer cette réalité avec plus de justesse et éviter les peurs qui paralysent.
Au Sud, certains rêvent d’accéder par l’émigration à un Eldorado, une vie plus facile. Pour certains, en effet, arriver en Europe signifie trouver la sécurité, plus de liberté, mais pour d’autres c’est le débutd’une nouvelle forme d’exploitation : vivre sans papiers en règle, travailler au noir, devoir être « transparent ».
Dans ce dossier, il est bon d’aller au-delà des peurs et des préjugés, de mesurer les réalités humaines et aussi de voir tout ce qui est fait pour atténuer ces drames.
Que pouvons-nous faire pour que la Méditerranée cesse d’être un cimetière pour les personnes migrantes et devienne un lieu de vie et d’accueil ?
-4 : La Méditerranée : une mer en train de mourir ? le défi climatique
Quel contraste si l’on passe de Monaco à Alexandrie, deux villes de la Méditerranée qui se font face.
La Principauté de Monaco place les océans et les mers au centre de ses priorités et cela depuis longtemps. Alexandrie, elle, croule sous ses 6 millions d’habitants : leur fournir l’eau potable est déjà un défi considérable. Ici se préoccuper de tri sélectif des déchets passe pour un luxe.
Pourtant, la sauvegarde de la mer, la gestion raisonnable des ressources rares est une urgence pour tous, tant ce monde est solidaire.
Le climat change aussi, entraînant des mutations dans l’agriculture ; dans certaines villes, même sur la rive Nord, on étouffe en été.
Comment affronter ces défis ? Certains le font déjà, avec beaucoup de créativité. Il serait heureux de le faire ensemble, de manière solidaire.
Comment relever ce défi climatique ?
Est-il possible d’être solidaires et d’agir ensemble ? Indiquez pourquoi cela est ou n’est pas possible…
-5 : La Méditerranée : les religions, atout ou obstacle ? œcuménisme, interreligieux
Quel contraste entre les rives de la Méditerranée, lorsqu’il est question de religion. Au Nord, le religieux est largement sorti de l’espace public et la pratique religieuse est souvent renvoyée à la sphère privée. Au Sud, mais aussi à l’Est, la religion est omniprésente, et pas seulement par l’appel du muezzin dans les mosquées ou le son de cloches des églises : les chrétiens d’Orient aiment afficher leur croyance et tiennent à leur identité.
Les religions sont-elles un atout ou un obstacle pour la paix ? Des épisodes récents comme l’Etat islamique en Irak et en Syrie nous ont montré le pire de ce à quoi la manipulation du religieux peut conduire. Mais les religions peuvent aussi contribuer à la paix et au développement lorsqu’elles aident leurs fidèles à être généreux et tournés vers les autres.
On étudier quelques success-stories comme celle de l’Association Adyan au Liban ou l’initiative du Grand Imam d’al-Azhar, Ahmed al-Tayyeb, qui, en 2019, a choisi de signer avec le pape François une Déclaration pour la Fraternité humaine. Les obstacles ne manquent pas mais la jeunesse peut faire bouger beaucoup de lignes.
Pourquoi penses-tu que les religions sont une opportunité pour construire la paix ?
Que faut-il souligner comme important dans le Document sur la Fraternité humaine ?
-6 : La Méditerranée : le rôle de l’éducation dans la construction de la paix
On a souvent observé que les affrontements religieux dans des pays comme l’Egypte ou l’Irak sont liés au niveau d’éducation des populations concernées : les milieux peu éduqués sont plus facilement manipulables. Au contraire, dans les milieux éduqués, la différence confessionnelle fait rarement problème. Ceci ne vaut pas que pour l’islam. En Grèce ou dans les Balkans, on a pu assister parfois à des épisodes de fanatisme impliquant des chrétiens.
L’éducation est un levier majeur sur lequel il faut s’appuyer si l’on veut construire la paix et promouvoir la fraternité. Il sera intéressant d’entendre le récit des jeunes embarqués sur le Bel Espoir : où ont-ils été formés ? quelles valeurs ont été transmises au cours de leur éducation ? que faudrait-il faire, selon eux, pour promouvoir une éducation à la paix ?
Comment éduquer à la construction de la paix par la non-violence ?
-7 : La Méditerranée : la place des femmes
Si, de manière générale, les femmes représentent la moitié de la population au plan des statistiques, leur place et leur responsabilité ne sont pas toujours reconnues à la hauteur de ce qu’ellesapportent àvie de nos sociétés et à la construction de la paix.
Leur rôle décisif dans l’éducation de leurs enfants, mais aussi dans la mémoire et la construction des relations intergénérationnelles pourraient inspirer plus largement nos modes de gouvernance et degestion des conflits. Quelques soient leur profession, elles doivent jouer un rôle de premier plan dans la construction de la paix. Que peut-on imaginer en Méditerranée pour rendre plus visible et effectif leurs engagements au service de tous ?
Comment pensez-vous qu’il est possible de travailler l’égalité et la coresponsabilité entre les hommes et les femmes dans le mosaïque de cultures de la Méditerranée ?
-8 : La Méditerranée : des grands témoins et des success-stories qui nous montrent le chemin
Le chantier de la réconciliation et de la fraternité peut sembler être au-dessus de nos forces lorsqu’on mesure les nombreux défis qui caractérisent la sphère méditerranéenne.
Pourtant, avant nous, de grands témoins nous ont montré le chemin : Robert Schuman, père de l’Europe et promoteur de la réconciliation franco-allemande ; Giorgio La Pira, maire de Florence et apôtre de la paix durant les années de la guerre froide ; Nelson Mandela, qui a mis fin à l’apartheid, alors que ce régime lui avait infligé 27 ans de prison ; Martin Luther King qui s’est élevé contre la discrimination raciale.
Revisitons ces histoires et écoutons depuis les diverses rives de la Méditerranée le récit de la vie d’hommes et de femmes qui, parfois méconnus, ont changé le cours de l’histoire.