Du vendredi 14 au dimanche 16 mars, une cinquantaine de personnes de notre ensemble paroissial se sont réunies à l'abbaye d'En Calcat pour une récollection centrée sur le thème du combat spirituel en Dieu. Ce temps fort de ressourcement a permis à chacun de se recentrer sur sa foi et d’approfondir sa relation avec Dieu. Il s’est déroulé au rythme de la prière monastique avec des échanges fraternels entre les participants, des temps de recueillement, des propositions de réflexion personnelle et des groupes de discussion destinés à creuser certains aspects du thème en partageant des témoignages de vie. « C’était ma septième ou huitième récollection à En Calcat, indique une paroissienne de Grabels. L’ambiance générale, les enseignements, le lieu, l’hébergement, les offices, tout a été porteur. Tout a contribué à me couper de mon quotidien pour me faire entrer dans un espace de réflexion, de méditation et de prière. J’ai beaucoup apprécié les échanges entre participants, ils donnent le sentiment d’appartenir à une communauté. »

Des enseignements riches et profonds

Guidés par notre curé Patrick Bonafé à travers un ensemble de méditations inspirées des Écritures, de la tradition de l'Église et de la spiritualité des saints, les retraitants ont bénéficié de plusieurs temps d’enseignement. Le combat spirituel, ou cette purification intérieure qui consiste à chercher Dieu dans une dynamique d’ajustement de son être à l’être de Dieu, a été exploré sous différents angles : ses défis, ses obstacles, ses outils, ses clés. « Toute la réflexion autour de la question du mal m’a beaucoup intéressée, commente une paroissienne de Montferrier. La vie a du sens, le mal non. Le mal est au contraire ce qui enlève le sens de la vie. Pourquoi la souffrance ? Il n’y a pas de réponse. Le mal est une énigme absolue. Souvent, on oppose le bien et le mal. Mais le mal ne peut s’opposer qu’à l’espérance. Pour sortir du mal, il faut entrer dans l’espérance. »

L’exemple biblique de la lutte de Jacob avec l’ange a marqué certains esprits, leur permettant de mieux appréhender la dimension intérieure du combat spirituel. D'autres figures inspirantes, comme Job ou saint Ignace de Loyola, ont été évoquées, offrant des points d’ancrage et une réflexion profonde sur la manière dont chacun peut cheminer. « L’itinéraire du dépouillement et de l’abandon dans le combat spirituel est une dimension qui m’a particulièrement rejointe, confie une paroissienne de Saint-Gély. Les figures fragiles dans la Bible sont nombreuses : Moïse, David, Jérémie, Jésus lui-même au début de sa vie… Elles invitent à envisager notre faiblesse comme un chemin de grâce et à faire de nos combats les moins glorieux le lieu de notre rencontre avec Dieu. »